L'apologiste cité par l'interlocuteur paraît être l'auteur espagnol du Triomphe de l'Évangile.
On serait tenté de dire: Pourquoi pas trois précisément, puisque toute la hideuse famille des vices va se terminer à trois désirs? (Saint Jean, I. épitre, II, 16.)
« Quoique la vie humaine ne soit qu'un assemblage de misères et une accumulation continuelle de péchés, et qu'ainsi elle soit bien peu de chose pour celui qui aspire à l'éternité, néanmoins le chrétien même ne doit point la mépriser, puisqu'il dépend de lui d'en faire une suite d'actions vertueuses. Nous voyons en effet que le disciple bien-aimé survécut à tous les autres, et qu'un grand nombre de Pères de l'Église, surtout parmi les saints moines et ermites, parvinrent à une extrême vieillesse; de manière que, depuis la venue du Sauveur, on peut croire qu'il a été dérogé à cette bénédiction de la longue vie, moins qu'à toutes les autres bénédictions temporelles. » (Sir Francis Bacon's works. London, 1803, in-8o, tome VIII, pag. 358.)
C'est dommage qu'il n'ait pas donné plus de développement à cette pensée; mais je la trouve parfaitement commentée dans l'ouvrage d'un physiologiste moderne (Barthez, Nouveaux éléments de la science de l'homme. Paris, 1806, 2 vol. in-8o), lequel reconnaît expressément que le principe vital est un être, que ce principe est un, que nulle cause ou loi mécanique n'est recevable dans l'explication des phénomènes des corps vivants, qu'une maladie n'est (hors les cas de lésions organiques) qu'une affection de ce principe vital qui est indépendant du corps, selon TOUTES LES VRAISEMBLANCES (il a peur), et que cette affection est déterminée par l'influence qu'une cause quelconque peut exercer sur ce même principe.
Les erreurs qui souillent ce même livre ne sont qu'une offrande au siècle; elles déparent ses grands aveux sans les affaiblir.
. . . . . . . . . . . . . ##oo Gunaikôo lexosn polúponòn, osa dè Brotois erexas hèdè kakà;Eurip. Med. 1290. 93.
Le reste est des humains!C'est après avoir cité cette loi qu'il faut citer encore un trait éblouissant de ce même Fénélon. Ah! dit-il, si les hommes avaient fait la religion, ils l'auraient faite bien autrement.
##Eàn mè kai tôon katà tòn gámon sióopathai axioon muzèrioon tò ergon semnóteron, kai bradúteron, kai apathézeron gínetai... (De Orat. Opp. tom. I, p. 198, no 2, in-fol.)
Ailleurs il dit, en parlant de l'institution mosaïque:
##Oûde para Ioudaîois gunaîkes pipráskousi tên ôoran panti tôo, kai enubrizein tè fúsei tôon anthroopinon spermátoon. (Idem. adv. Cels. l. V.)
Milton ne pouvait se faire une idée assez haute de ces mystérieuses lois (Parad. lost. IV, 743, VIII, 798), et le Newton, qui l'a commenté, avertit que Milton désigne, par ces mots de mystérieuses lois, quelque chose qu'il n'était pas bon de divulguer, qu'il fallait couvrir d'un silence religieux et révérer comme un mystère.
Mais l'élégant Théosophe, qui a vécu de nos jours, a pris un ton plus haut. « L'ordre, dit-il, permet que les pères et mères soient vierges dans leurs générations, afin que le désordre y trouve son supplice; c'est par là que ton oeuvre avance, Dieu suprême... O profondeur des connaissances attachées à la génération des êtres! ##Fusis toon anthroopinoon spermàtoon. Je veux vous laisser sans réserve à l'agent suprême: c'est assez qu'il ait daigné nous accorder ici-bas une image inférieure des lois de son émanation. Vertueux époux! regardez-vous comme des anges en exil, etc. » (Saint-Martin. Homme de désir, in-8o, §81.)
Concevons, si nous pouvons, la force opératrice de la prière du juste (Jac. V, 16.), surtout de cette prière apostolique qui, par une espèce de charme divin, suspend les douleurs les plus violentes et fait oublier la mort. JE L'AI VU SOUVENT à qui les écoute avec foi. (Bossuet, Oraison funèbre de la duchesse d'Orléans.)
Et nous comprendrons sans peine l'opinion de ceux qui sont persuadés que la première qualité d'un médecin est la piété. Quant à moi, je déclare préférer infiniment au médecin impie le meurtrier des grands chemins, contre lequel au moins il est permis de se défendre, et qui ne laisse pas d'ailleurs d'être pendu de temps en temps.